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Article: L'histoire culturelle de la beauté et des cosmétiques coréens

The Cultural History of Korean Beauty & Cosmetics

L'histoire culturelle de la beauté et des cosmétiques coréens

La Corée du Sud s'est imposée comme un acteur majeur de l'industrie de la beauté et des cosmétiques. En tant que marque de soins holistiques originaire de Corée du Sud, nous vous invitons à explorer l'histoire culturelle de la beauté coréenne et à vous plonger dans la genèse de l'idéologie coréenne des soins de la peau afin de mieux comprendre son évolution.

L'histoire des cosmétiques coréens

Les origines des rituels de beauté et de soins de la peau coréens remontent à l'Antiquité. Le Musée des Cosmétiques Coréens, situé au sud de Séoul, dévoile la richesse culturelle et l'évolution historique des cosmétiques coréens, en présentant une collection de plus de 5 300 pièces qui retracent cette histoire de l'Antiquité à nos jours.

Autrefois, les Coréens croyaient que leur apparence pouvait influencer leur bien-être intérieur, lui accordant une importance capitale. Ainsi, hommes et femmes soignaient leur apparence, façonnant une culture singulière autour des cosmétiques et des accessoires. Ils confectionnaient des gommages, des lotions, des crèmes, des huiles pour le visage, ainsi que des poudres colorées, des rouges à lèvres et des encres à sourcils, témoignant d'un véritable savoir-faire dans l'art de la beauté.

Les haricots mungo moulus (« Jodu » en coréen), riches en saponine, un agent nettoyant efficace, ont été utilisés pour la fabrication d'un savon nettoyant ; la poudre obtenue a été mélangée à de l'eau. Des lotions nettoyantes après-soin du visage ont été élaborées à partir de jus de plantes, notamment de tiges de courge.

Les huiles ou extraits de graines de plantes, comme l'huile de ricin et l'huile de camélia, étaient fréquemment utilisés comme solvants, appréciés pour leur parfum délicat et leur texture non collante. Les huiles d'abricot et de pêche étaient privilégiées pour atténuer les taches pigmentaires, tandis que l'huile de carthame, riche en vitamine E et en acides gras essentiels, était utilisée pour améliorer l'hydratation et l'éclat de la peau.

Les cosmétiques traditionnels à base de plantes et de céréales dégageaient des parfums distincts. C'est pourquoi les Coréennes y ajoutaient des fragrances, principalement élaborées à partir de clous de girofle séchés, qui agissaient comme déodorant médicinal pendant le bain et étaient censées réduire le stress et la fatigue mentale. Différentes méthodes de parfumage sont mentionnées dans le « Gyuhap Chongseo » (Encyclopédie des femmes) de 1809, rédigé sous la dynastie Joseon.

On utilisait du riz et du millet moulus sous forme de poudres. Les sourcils étaient un élément essentiel du maquillage, une tendance qui perdure encore aujourd'hui. L'encre à sourcils, composée de cendres végétales et de suie d'indigo dans différentes nuances de noir, de bleu ou de brun foncé, permettait de dessiner diverses formes, les croissants et les feuilles de saule étant les plus populaires. Enfin, le « yeonji », un extrait rouge de carthame, était appliqué sur les joues et les lèvres.

1. L'époque des Trois Royaumes

L'histoire du maquillage coréen remonte à 57 avant notre ère, durant la période des Trois Royaumes (Goguryeo, Baekje et Silla), et atteint son apogée sous le royaume de Goryeo (918-1392). À cette époque, la faïence était le matériau de prédilection pour les contenants, mais l'émergence de la culture du céladon sous Goryeo a engendré une profusion de récipients dédiés aux cosmétiques.

Goguryeo : L’usage du maquillage n’était pas profondément ancré dans la tradition, mais représentait une tendance émergente dans tout le royaume de Goguryeo, indépendamment du statut social. L’accent était mis sur les visages ronds et les sourcils fins.

Baekje : Le royaume de Baekje a été un pionnier en matière d’innovation technologique dans la production de cosmétiques. Selon des écrits japonais, les techniques de fabrication cosmétique développées à Baekje ont été adoptées par les Japonais, qui les ont ensuite utilisées pour créer leurs propres produits.

Silla : Dans le royaume de Silla, les Coréens croyaient que le maquillage embellissait non seulement le corps, mais aussi l’âme. Plus une personne était maquillée, plus elle était perçue comme pure par la société de Silla. Les Hwarang, peuple masculin, portaient du maquillage ainsi que des bagues, des bracelets, des colliers, des bijoux et autres accessoires en jade. En 692, un moine bouddhiste introduisit la poudre de plomb, révolutionnant l’industrie cosmétique. Ceci mena au développement de techniques de fabrication de poudres et de fards à joues et à lèvres.

2. Silla unifiée (668-918)

Après avoir absorbé Baekje et Goguryeo, Silla prit le contrôle de la péninsule coréenne en 668. Ceci marqua le début de la période de Silla unifiée, durant laquelle la péninsule fut sous la domination du royaume de Silla. Sous l'influence chinoise, le maquillage devint plus extravagant. Avec la popularité croissante des tresses et des chignons, des cosmétiques, des bandeaux et des bagues en or, l'industrie cosmétique connut un essor considérable, attirant l'enthousiasme des femmes pour les produits de luxe.

3. Dynastie Goryeo (918-1392)

Sous la dynastie Goryeo, les techniques cosmétiques atteignirent un niveau de sophistication remarquable. L'engouement pour les cosmétiques à cette époque se manifesta notamment par la création de miroirs en bronze plus élaborés.

4. Dynastie Joseon (1392-1910)

Sous la dynastie Joseon, le confucianisme a constitué le fondement de la société coréenne. Cette philosophie, basée sur diverses vertus définies pour les hommes et les femmes, a profondément influencé la culture. Pour les femmes, la modestie et la simplicité étaient de mise : une élégance discrète, une apparence soignée et douce, avec un maquillage léger. Les valeurs confucéennes limitaient ainsi le recours à un maquillage extravagant. En revanche, d’autres accessoires tels que des récipients en porcelaine blanche et bleue, des miroirs, des peignes, des chapeaux, des pendentifs et des épingles à cheveux ont vu le jour.

Les kisaeng (ou gisaeng), courtisanes coréennes comparables aux geishas japonaises, jouaient un rôle crucial dans la culture traditionnelle coréenne. De nombreux contes coréens, historiques et populaires, mettent en scène des kisaeng comme héroïnes. Ces femmes ont influencé toutes les tendances en matière de maquillage. Les femmes de l'élite et de la haute société imitaient la mode des kisaeng. Leurs sourcils épais et leur teint clair et éclatant continuent de définir les canons de beauté coréens : un maquillage minimaliste et discret, une peau nette et lisse, un trait d'eye-liner, des sourcils bien dessinés et, éventuellement, une touche de rouge à lèvres pour créer un subtil contraste avec le teint.

L'ère post-Joseon

À la fin du XIXe siècle, l'influence croissante de la culture occidentale a vu l'émergence de nouveaux styles et produits de maquillage, catalysant le développement de la cosmétique coréenne et favorisant la production et la consommation de masse. La poudre « Bakgabun » fut le premier produit cosmétique fabriqué en série en Corée, connaissant un grand succès de 1915 à 1930. Cependant, la présence de plomb dans sa composition entraîna un déclin significatif de ses ventes au fil du temps, laissant place à des produits similaires.

Dans les années 1920, les marques japonaises dominaient le marché des cosmétiques, freinant le développement de l'industrie cosmétique coréenne. Après la libération du joug colonial japonais, cette industrie put reprendre son activité, mais le déclenchement de la guerre de Corée en 1950 anéantit à nouveau les espoirs d'expansion. Cependant, vers 1961, l'entrée en vigueur d'une loi interdisant la vente de produits étrangers marqua le début de la prospérité pour l'industrie cosmétique coréenne.

Cosmétiques coréens modernes

L'expertise coréenne est aujourd'hui incontestable : la Corée du Sud est leader en matière de soins de la peau, alliant ingrédients naturels issus de ses traditions à des composants scientifiques reconnus. Elle développe des produits cosmétiques de haute qualité qui gagnent en popularité à l'international. La beauté coréenne puise son inspiration dans la nature, adoptant une approche holistique qui prend en compte le corps et l'esprit, pour des résultats durables. Des soins naturels et biologiques aux produits cosméceutiques plus conventionnels, l'industrie cosmétique coréenne est aujourd'hui l'une des plus influentes.

La beauté propre et végane a également connu une évolution significative ces derniers temps, reflétant le désir croissant des consommateurs de promouvoir une consommation plus éthique et respectueuse de l'environnement, ainsi que le bien-être animal.

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